Les spéciales chronométrées


Un événement avec un impact sur l’environnement limité ? Episode 3 : le chronométrage.
On ne va pas parler de solutions techniques mais d’organisation du chrono.

Une première voie, classique : chronométrer tout le parcours.

Un tapis au départ, des points de contrôle sur le parcours avec en plus un bon algorithme pour alimenter un suivi-live. C’est l’architecture classique. Les participants connaissent leur temps total pour la réalisation du parcours, les copains peuvent suivre. Sur la plupart des épreuves, il serait impensable de faire autrement.
Ce type de chronométrage implique une sécurisation par des bénévoles de toutes les intersections sur lesquelles les participants ne sont pas prioritaires. Un dispositif lourd et qui implique de nombreux déplacements de bénévoles en voitures ou autres (si vous avez lu mon précédent post, vous voyez où je veux en venir).
De plus, sur les cyclos, certains participants confondent parfois l’épreuve avec le tour de France et prennent tous les risques en descente pour gagner du temps (virage en pleine gauche, vitesse inadaptée). Sur les cyclos de montagne, j’en venais à apprécier la pluie. Cela impliquait des participants plus prudents avec plus de chutes mais majoritairement des petites glissades sans conséquences. À l’inverse, par temps sec, les accidents étaient bien plus graves (virages manqués, chutes dans les ravins, collision).

Sur des Biclous et des Potes, on opte pour une autre solution.

Nous allons chronométrer uniquement des portions (spéciales). La spéciale pourra correspondre à :
-l’ascension d’un col.
-une montée spécifique comme la Croix de Tyr et ses 600 m pour une pente de 20 % !
-les 100 m avant le panneau d’une entrée d’agglomération. Un grand classique de la sortie vélo entre potes.

Les avantages que nous y trouvons :

-La sécurité : on ne va choisir que des portions sans danger et qui nécessitent un faible dispositif de signaleurs et évidemment aucune descente.
-L’environnement toujours. Uniquement des portions chronométrées, c’est moins de signaleurs pour sécuriser les carrefours donc moins de voitures qui se déploient sur le parcours.
-On reste avec ses potes ! Sur une cyclo classique, on se retrouve vite séparé de ses potes si on joue le chrono, chacun allant à son rythme. Là, on peut se tirer la bourre et s’attendre à la fin de la spéciale pour se charrier gentiment et rouler ensemble jusqu’à la spéciale suivante.

Les inconvénients :

-On se demande si le concept va être apprécié ? Certains compétiteurs puristes regretteront peut-être le chronométrage du parcours en entier.
-Ca va coûter plus cher à mettre en place. Pour chaque spéciale, c’est 2 dispositifs de chrono donc cela fait vite faire un gros budget. Heureusement, le matos a beaucoup évolué et pas mal de solutions techniques sont disponibles. On en reparlera 🙂


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